BABACAR DIOP ARTISTE PEINTRE

BABACAR DIOP ARTISTE PEINTRE

Article nord eclair

 

 

 

 

B. Diop : la peinture comme toile de fond

Babacar Diop peint depuis vingt ans, notamment des paysages africains, inspiré de son Sénégal natal. :

Installé à Roubaix depuis dix ans, Babacar Diop s'adonne à sa passion, la peinture, liant thèmes africains et déclinaisons occidentales, fruits de sa « nouvelle culture ».

Peindre a aussi été un facteur d'intégration pour ce Sénagalais d'origine.
MARIG DOUCY > marig.doucy@nordeclair.fr
La vie n'a pas été un long fleuve tranquille pour Babacar Diop mais l'homme ne s'en plaint pas. Pas de regrets à revendre. Il est né à Thiès, la deuxième ville du Sénégal, il y a 39 ans. Dans un très bon français, il explique avoir arrêté ses études après le CM2. « J'ai toujours aimé la langue française, comme l'art en général, raconte le Roubaisien d'adoption. Mais je n'ai commencé à peindre qu'à l'âge de 19 ans, seul, sans cours. » Devant rentrer dans la vie professionnelle, Babacar Diop s'engage dans l'armée et intègre un commando de fusiliers-marins. Cinq ans plus tard, il bifurque.
« Je suis resté dans la marine mais j'ai changé de spécialité : je suis devenu maître d'hôtel. » Il décroche son diplôme puis exerce au palais présidentiel sénégalais pendant deux ans.

Autodidacte 
Il rencontre alors sa future épouse et quitte son pays natal pour la suivre, il y a dix ans. Il s'installe à Roubaix et met à profit ses compétences dans le domaine de la restauration. « C'est aujourd'hui mon domaine d'activité, j'ai travaillé pour de grandes enseignes de la métropole. » Malgré les vicissitudes de la vie, Babacar Diop se remet à peindre, « ma passion reprend le dessus. On peut faire ce qu'on veut, c'est plus fort que soi ». C'est toujours en autodidacte qu'il parfait ses huiles et acryliques, ses guerriers massaïs et autres paysages africains. « L'Afrique est mon thème de prédilection, que j'adapte à la culture occidentale, ma nouvelle culture. Pour que mes tableaux soient harmonieux dans un intérieur occidental. » Il s'essaie même à dessiner quelques coquelicots. « En fait, tout ce qui m'entoure m'inspire », explique-t-il comme pour s'excuser. Et tandis qu'il apprend les différentes techniques, il n'hésite pas à les dévoyer. Ainsi, à l'aide d'une simple lingette nettoyante, il esquisse le fond d'un paysage.
Son travail commence à être connu. Il a exposé à la faculté de droit de Lille-Moulins, participe depuis plusieurs éditions à la quinzaine culturelle africaine organisée par la CRAO. À cette occasion, il a d'ailleurs animé dernièrement des ateliers plastiques auprès d'élèves de l'école maternelle Prévert.
« Parce que c'est important de passer le relais aux enfants ! J'aimerais intervenir dans les centres sociaux aussi... » Et ne tarit pas d'éloges sur les bienfaits de la peinture. « Elle m'a permis de découvrir la France. J'ai voyagé à Paris, sur la Côte d'Opale, rencontré beaucoup de gens... » Une façon de s'intégrer. « J'ai été obligé de m'adapter à la culture française. Aujourd'hui, je continue à aller de l'avant. » Ses tableaux seront visibles la semaine prochaine salle Watremez.w Babacar Diop expose et travaillera en direct du 12 au 16 avril, de 10h à 17h, salle Watremez, rue de l'Hospice, dans le cadre de la quinzaine culturelle africaine. Entrée libre.

Les rédactions de

Nord Eclair



01/07/2010
1 Poster un commentaire